Mes activités
Vous vous demandez peut-être ce que vous pouvez faire de votre vie ? En effet, dans notre société, le « faire » passe souvent avant « l’être », et l’on a tous plus ou moins intériorisé cet ordre de valeurs.
Les études et le travail ont une place importante dans de nombreux projets de vie. Des adaptations peuvent être mises en place pour pouvoir y accéder, mais ce n’est pas toujours suffisant. L’organisation de la société ne facilite pas assez l’accès aux études et au travail. Il peut être très frustrant de devoir renoncer, de revoir ses ambitions ou de constater que l’on ne trouve pas sa place dans les circuits habituels.
Le travail procure non seulement des revenus, mais aussi, en principe, la satisfaction de se sentir utile et d’avoir une place au sein d’un groupe. Certains peuvent trouver cette satisfaction grâce à un engagement au sein d’associations, de groupements militants, …
L’accès à certains loisirs peut être compliqué voire impossible. Il faut parfois se résoudre à changer d’activités. Etre en situation de handicap n’empêche pas la pratique de certains sports ou de certaines activités artistiques ou autres auxquelles on ne s’était pas encore intéressé. En vous ouvrant à de nouvelles expériences vous aurez peut-être de nouvelles satisfactions.
On peut aussi se tourner vers des activités ou des sports adaptés à différents types de déficiences. Cela implique, bien sûr, d’admettre que l’on a des besoins spécifiques et que, si certaines portes vous sont fermées… d’autres vous sont ouvertes.
Enfin, il faut bien reconnaître que le choix des activités se trouve souvent limité pour des raisons financières. D’une part, les revenus des personnes en situation de handicap sont souvent peu élevés et grevés de charges liées au handicap. D’autre part, lorsqu’elles ne sont pas soutenues ou organisées par le secteur associatif, les activités peuvent coûter très cher à cause des différentes aides humaines et matérielles nécessaires à leur réalisation.
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Homme, atteint d’une déficience intellectuelle
Tu es content de ton bilan, au niveau du travail ? « Oui, beaucoup mieux que mes frères. Ils travaillent pas stable, moi ça fait 18 ans que je suis dans la même boîte, mes chefs sont contents de moi et moi je suis content de travailler. »
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Elisabeth, atteinte d’une maladie chronique
« Inapte, la ‘sentence’ est tombée définitivement lors de la dernière expertise. Le vocabulaire est assez proche du vocabulaire judiciaire… Le vécu aussi. Inapte peut-être pour le poste que je tenais avant, mais inapte définitivement, qu’est-ce à dire ? La globalisation de l’inaptitude et de l’invalidité est trop violente, ce n’est pas par ce que j’ai des difficultés en position debout ou avec mes mains que je deviens définitivement inapte et invalide. Mais j’étais remplacée à mon poste, pas de possibilité de mi-temps(…). J’ai eu le sentiment que l’on me manifestait que je ne pouvais plus servir, à rien. Le sentiment que je ne valais plus rien. D’ailleurs, je reçois encore, trois ans après, ma feuille de paye avec un salaire de 0,00€, valeur symbolique de ce que je vaux aujourd’hui sur le marché du travail ! L’invalidité nie la potentialité restante de l’individu, le statut nous interdit de travailler même partiellement. Que c’est difficile de répondre à la première question que quelqu’un me pose dans une soirée ‘et vous vous faites quoi ?’. Et bien je ne fais plus rien, en fait rien d’officiel. Ne rien faire, être sans enfant, sans mari, voilà bien une situation sociale qui doit être farniente ! »