Peut-on vivre heureux avec un handicap?

Chacun a sa définition du bonheur ! Et cette définition évolue au fil du temps, au gré des expériences et du cheminement de chacun.

La vie se conjugue au présent. A chaque étape, ses désirs, ses besoins, ses plaisirs, ses déceptions, ses solutions…

Reste quand même que vous tenez peut-être particulièrement à certains rêves, mais que vous ne parvenez pas à les réaliser. Ils peuvent être pour vous de formidables moteurs, ou au contraire, s’ils sont figés et sans compromis possible, ils peuvent vous empêcher d’autres formes d’épanouissement.

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Anne, atteinte d’une déficience visuelle
« Mon rêve depuis l’âge de 16 ans était de pouvoir conduire une voiture. A cause de la rétinite pigmentaire, je n’ai jamais pu réaliser ce rêve et je le vis encore maintenant comme une frustration. (…)
J’ai dû revoir mon projet professionnel en raison de mon handicap visuel. Je ne le regrette pas car je me réalise pleinement dans mon emploi actuel. »

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Témoin anonyme
« Personne handicapée je suis fatigué d’avoir à défendre chaque jour mon intégration au sein d’un environnement hostile comme je suis de plus en plus las d’affirmer mon identité. Je sais que la déficience peut être source de vie mais le costume du paralytique reste lourd à porter et la déficience est toujours génératrice d’exclusions multiples.
Etre reconnu comme personne par mes semblables…en situation de handicap…m’a redonné confiance en moi. »

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Amandine, victime d’un accident
« Je pense qu’on ressort humainement meilleur que l’on est rentré à l’hôpital ou au centre. Physiquement bien sûr on est un peu diminué, on gardera quelques petites séquelles mais par rapport aux autres gens qui n’ont pas eu à vivre des expériences pareilles, il y a un décalage, il y a des choses qu’on a dû traverser, où on a dû se soutenir, s’entraider, que les autres ne connaissent pas et qui leur font un peu défaut parfois. »

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Personne atteinte d’une déficience visuelle
« Lorsque j’ai raccompagné l’assistant social vers la sortie, il me dit : ‘Vous savez, certaines personnes vivent très mal le handicap!’. Pour moi, c’est vrai. Ça fait trois ans que je le vis et je n’arrive toujours pas à l’accepter. Ma sœur est plus âgée que moi, elle a la même maladie et le vit bien. Je suis en colère lorsque je lis dans votre revue qu’il y a moyen de bien vivre avec le handicap. Tant mieux pour eux, moi je suis en colère contre moi-même. »