Fréquenter des associations

Rencontrer des gens, défendre les droits, faire avancer la recherche, dénoncer les manques, apprendre, se former, dispenser des informations ciblées, sensibiliser la société, organiser des activités. Telles sont les raisons qui vont peut-être vous amener à fréquenter une association ou même à vous y engager.

Cela ne vous attire peut-être pas du tout, parce que vous êtes plutôt solitaire, ou parce que vous ne ressentez pas le besoin d’aller vers une association. Vous rejetez peut-être même l’idée de vous retrouver dans un milieu de personnes handicapées. L’important c’est de rester au plus près de ce que vous sentez et de rester ouvert, sans a priori.

Certaines associations organisent des groupes de parole, dans lesquels on peut se confier et se soutenir mutuellement. Ces groupes sont en général animés par des modérateurs dont la tâche est de veiller à ce que la dynamique du groupe soit respectueuse de chacun de ses membres. Peut-être trouverez-vous, dans de tels groupes, l’occasion de vous exprimer et de vous sentir compris.

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Serge, atteint d’une déficience motrice
« En quelque sorte, il s’agit d’apprivoiser notre handicap. Je crois que l’ASBBF (NDRL : association spina bifida belge francophone) en permettant la discussion et la confrontation des expériences de chacun dans la gestion du handicap peut nous amener à mieux accepter notre handicap. Évidemment cela n’est possible que dans la mesure où nous entretenons avec les autres des rapports de confiance réciproque. »

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Personne atteinte d’une déficience motrice
« Mon hésitation est venue avant mon intégration professionnelle et sociale à l’APF (Association des Paralysés de France) : dois-je entrer dans ce monde des handicapés au risque de me couper des valides et de plonger dans un ghetto ? En quoi je me trompais complètement ; je n’avais qu’un tout petit bout de chemin à parcourir vers les personnes handicapées pour les rejoindre et pour ensemble nous battre pour nous intégrer tous. »

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Thomas, atteint d’une déficience motrice
« Je savais que ça arriverait. Perdre la marche était une fatalité à laquelle j’étais préparé depuis l’enfance. Par l’intermédiaire de l’AFM, nous avons rencontré d’autres familles et des adolescents en fauteuil, ç nous a aidés à cheminer. Quand on se voyait, les enfants ne parlaient pas de perte d’autonomie ou de fauteuil roulant, mais ces rencontres ont été importantes. J’ai vu qu’on pouvait continuer à vivre et à faire des projets, devenir adulte, même sans marcher. Du coup, pour moi, ça n’avait pas l’air si terrible que ça »