La différence entre le diagnostic et le pronostic

Quelle que soit la déficience de votre enfant, le diagnostic et le pronostic sont une « photo » de l’instant où ils sont posés.
Quelle différence y a t-il entre un diagnostic et un pronostic ?
Le diagnostic est l’identification d’une « maladie » et le pronostic est la prévision de l’évolution de cette maladie et du développement de la personne.

C’est pourquoi, quand bien même un diagnostic est posé, on ne pourra probablement pas vous dire avec précision le futur de votre enfant au moment de ce premier constat. Les statistiques sont en effet des données chiffrées, des « moyennes », des « repères », dans lesquels ne s’inscrira pas nécessairement votre enfant. Il existe peu de déficiences, maladies ou situations de handicap dont on puisse faire un portrait type. Comme pour n’importe quelle personne en ce monde, une personne avec autisme ne ressemblera pas à une autre. Il en sera de même pour une personne porteuse de la trisomie 21, d’une infirmité motrice cérébrale etc.

Il y aura autant de variabilités qu’il y a de personnes, quels que soient leurs déficiences, leurs handicaps ou leurs capacités. Chacun évoluera dans sa vie selon ses caractéristiques propres et son environnement, au même titre que toute autre personne.

Face à ces inconnues, l’anxiété est mauvaise conseillère avec ses scénarios du « pire », alors qu’à l’opposé, le combat pas à pas en quête de victoires apporte une énergie constructive.

Une maman :
« Il ne faut pas hésiter à récolter divers avis ! Même si certains médecins nous ont accusés de faire du « shopping médical », cela nous a permis d’éviter certaines lourdes opérations ou prises en charge inutiles pour notre enfant, puisqu’il se développe de manière positive sans cela. Le tout est de ne pas non plus tomber dans l’excès et de garder une cohérence générale dans le suivi de l’enfant. » 185


Lea M (Maman) :
J’ai eu un fils IMC il y a presque 13 ans, en maternité privée. Le reproche que je fais aux médecins est de ne PAS vous écouter… et de vous considérer comme une petite fille et non une femme (intelligente de surcroit si si !). Quand j’ai accouché cela s’est très mal passé, j’ai eu de gros malaises. Au bout d’une semaine, on a finit par me dire qu’il avait un problème, il était « mort né », mais qu’au final « il fera de grandes études ou sera un légume » dixit un médecin. Pas de psychologue, pas d’entretien à part … tout dans le couloir. Aujourd’hui il a 12 ans, c’est un mec génial, je l’adore. Voilà, si cela peut vous aider. Si le corps médical savait à quel point le moindre mot, geste, peut aider ou détruire dans les 1ers jours, ils éviteraient ce genre de gaffe. 34


Anonyme :
On ne pourrait de toute façon pas nous raconter tout ce qui va se passer, les médecins eux-mêmes ne savent pas prévoir parce que chaque enfant est tout à fait différent. 35


Anonyme :
Des années après, le pédiatre de famille me confirmera humblement n’avoir rien remarqué de particulièrement anormal chez ma fille qui pourtant recevra plus tard un diagnostic d’autisme, après maintes consultations et de trop longues années de recherches épuisantes. Cet aveu m’ira, malgré tout, jusqu’au coeur et me rendra ce médecin très cher. Je n’ai jamais prétendu l’infaillibilité d’un médecin. J’ai toujours accepté comme normal qu’un médecin puisse se tromper ou puisse passer à côté d’un problème. Ce que je ne supporte pas c’est l’arrogance de ceux qui croient tout savoir et qui appliquent des réponses standard à ce qui ne l’est pas. 36